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Cet été, Tuner.be sera très...RTL!
Après Marylène Bergmann qui raconte ses vacances, Voici des nouvelles de Valérie Sarn (et des photos)...
Citer: Valérie Sarn et la peinture : une longue histoire d’amour
Voilà une personnalité de la télé que les nostalgiques de RTL Télévision n’ont pas oubliée…Animatrice, productrice sur RTL Luxembourg, nous avons retrouvé Valérie Sarn à…Avignon où elle consacre ses journées à la peinture…
Première question qui nous brûle les lèvres, que devenez-vous ?
Ce que je deviens ? Je vais très bien, merci, n’en déplaise à certains qui n’avaient plus « retrouvé » mon adresse pour le 40ème anniversaire d’RTL en 1995… La Belgique a décidément une meilleure mémoire, ayant eu la délicate attention d’envoyer carrément une équipe chez moi pour le 50ème anniversaire du T de RTL, afin que je dise un petit bonjour aux fidèles téléspectateurs. Sinon pour répondre à votre question, je vais bien, et je continue à peindre. Ça n’est pas parce que la télé a perdu son œil, que je vais perdre les miens, tout-de-même !
On peut donc dire que la peinture et vous, c’est une grande histoire d’amour ?
En effet, la peinture est une longue histoire d’amour, commencée dès mon plus jeune âge, continuée ado dans une école de dessin et poursuivie tout au long de ma carrière télé. D’ailleurs Monsieur Graas, mon Président à RTL, lui-même peintre reconnu, prenait très souvent des nouvelles de ma peinture et m’encourageait à continuer.
Avez-vous déjà exposé vos toiles ?
Exposé ? Souvent. La première fois, à la Biennale de Menton puis Nice, Monaco, Bruxelles, Paris, Luxembourg, Metz, et un jour j’ai eu le bonheur de rencontrer André Verdet - dont j’adorais les poèmes quand j’avais 15 ans - qui m’a fait le cadeau d’accrocher mes toiles au Musée de St-Paul de Vence pendant un mois !
Combien de temps vous faut-il pour la réalisation d’une toile ?
Combien de temps pour faire un tableau ? Quoi dire ? Il se construit sans cesse, à travers le regard des images de la vie, dans la pensée, constamment ; tout ce qui m’entoure peut être déclencheur de tableau. Quant à sa réalisation, ça peut aller très vite au début, puis on l’abandonne, pour y revenir plus tard, et puis ne plus l’aimer tel qu’il est, et y revenir encore, oser ou ne pas oser le retravailler et… parfois le perdre vraiment… Tant pis ! Il faut revoir sa copie. En revanche, parfois, un seul geste suffit et tout s’éclaire, tout est dit. Donc la durée de réalisation ne fait rien à l’affaire ! J’ai parfois de grandes conversations pas toujours très gentilles avec mes toiles ! Mais en général j’aime travailler léger et vite, plutôt dans la solitude.
Votre nom est aussi associé au succès de Télé-Luxembourg puis RTL Télévision ; fin des années 70, vous étiez coproductrice de La Bonne Franquette. En gardez-vous un bon souvenir ?
La création de « La Bonne Franquette » ? Oui, c’est un très bon souvenir. Avec des bons et parfois aussi de moins bons moments; on ne peut pas s’imposer chaque jour chez les gens et plaire à tous miraculeusement ! Comme disait mon grand père à propos du service militaire « on ne se souvient que des bons moments » ; et il y en a eu ! Et beaucoup ! Ne serait-ce que ceux, magiques, des trains RTL ; les rencontres avec les artistes - toujours gentils, parfois drôles, souvent exigeants, parfois «empoisonnants», mais tout s’arrangeait toujours !
Comme vous en parlez, il y a eu en effet les “Trains RTL”. Un vrai triomphe. Pourtant, à l’époque, les chaînes françaises ne croyaient pas trop à ce projet luxembourgeois. Aujourd’hui, France TV organise un train pour les pièces jaunes. Chez nous, RTL TVI continue l’aventure du train durant la « Télévie ». Quel regard portez-vous sur cette aventure des trains ?
Si nous avons montré la voie, avec le premier train en 1978, je ne peux qu’en être très fière.
Avez-vous une anecdote exclusive à nous raconter sur l’envers du décor des Trains RTL ?
Une anecdote propre aux trains, je ne sais pas ; ce dont je garde le souvenir, ce sont les grands moments « copains », avec Adamo, Balavoine, Rika Zaraï, Dave, Linda De Suza, Julie Pietri, Plastic Bertrand, Frédéric François, et… tous les autres, qu’ils ne m’en veuillent pas si je ne les cite pas tous, ils et elles sont venus si nombreux qu’il faudrait du temps pour en parler. Charlélie Couture au moment de ses « Douze chansons dans la sciure », qui n’était pas encore une star mais en qui j’avais senti le talent, comme Patricia Kaas, que j’ai parfois véhiculée de Bruxelles à Luxembourg. Il était évident que ces gens avaient et ont du talent et mon plaisir était de croire en eux ; la difficulté venait après, pour persuader les autres d’y croire aussi ! Jean Renard, producteur à l’époque de Johnny, de Jeane Manson et de beaucoup d’autres, disait gentiment « Valérie, elle a l’oreille absolue » (c’était peut être ça mon critère de sélection : dire « il a du talent et il sortira… si les petits poissons ne le mangent pas ! »). C’est vrai que j’aimais découvrir les artistes en herbe - même si c’était risqué, car nul n’est infaillible ! - mais j’avais les oreilles ouvertes. Je repense aux difficultés rencontrées avec certains producteurs de la maison, qui au début « rechignaient » sur certains comme, par exemple, Céline… Céline Dion, vous connaissez ? Eh oui, elle aussi, elle n’était pas forcément facile à placer à l’époque ou elle n’était pas « THE STAR » Etc…etc…j’en ai des tonnes, comme ça, à vous raconter.
En effet. Par la suite, vous avez souhaité quitter l’antenne pour diriger le département des Variétés de RTL. C’est à vous que l’on doit les belles brochettes d’artistes des « Hits » de Jean-Luc Bertrand. Comment arriviez-vous à réunir autant d’artistes nationaux et internationaux sur un même plateau ?
Comment arriver à réaliser des plateaux, comme pour les hits par exemple ? Beaucoup d’acharnement, de travail, de coups de téléphone, de colères et d’angoisses, et sans cesse les questions « arriveront-ils à l’heure », « l’avion va t-il atterrir », « ne vont-ils pas le rater » ? etc, etc, etc… Par exemple Sylvie Vartan (adorable) - son avion a tourné pendant presque tout le temps de l’émission et elle est arrivée à la fin, gentille comme tout ; elle n’a évidemment pas pu chanter, mais elle était là, sans fioriture, au moins pour dire bonjour aux téléspectateurs. J’en ai plein, des anecdotes comme ça…
Aujourd’hui, il y a la « Star Academy » ou « La Nouvelle Star ». Quel est votre sentiment sur ce genre de programme ?
La Star Academy ou La Nouvelle Star… Michel Drucker me disait à ce propos « il va y avoir des estropiés », et à y bien réfléchir, oui, il va y avoir beaucoup et beaucoup de déçus ; mais pour ceux qui s’en sortiront, cela aura été un moyen de montrer leur talent. La forme ne me plaît pas beaucoup, mais l’idée a du bon. Cela dit, il est vrai que les propulser un peu vite au rang de « star » peut faire mal à certains ; il est tellement difficile de garder la tête sur les épaules lorsqu’on est reçu partout avec les honneurs et les dorures…
Il paraît que vous avez une belle anecdote avec Mylène Farmer. Vous pouvez nous la raconter ?
Je me tairai sur Mylène car les problèmes - qui se sont arrangés après, d’ailleurs - venaient certainement plus de son entourage que d’elle-même ; son attaché de presse (qui avait été celui de Jackie Quartz) était devenu plus star que la star. J’ai eu, plus tard, des rapports avec Mylène Farmer beaucoup plus sympathiques et positifs. Elle avait changé d’attaché de presse !
Parmi tous les artistes que vous avez reçus, quel est celui dont vous gardez un mauvais souvenir ?
Je ne vais pas faire de délation, mais c’est vrai que tous les artistes ne sont pas des anges… Patrick Juvet, qui exigeait un piano accordé à une valeur bien précise, ou de n’arriver qu’à son heure à lui, beaucoup de promo sur sa venue, et patati et patata ; et qui, au dernier moment s’est décommandé par un simple télégramme de son attaché de presse… Passons sur Françoise Hardy ! Mais oublions ça, il y a tant et tant d’artistes vraiment humains, comme Guy Béart, Serge Gainsbourg et Jane (of course) adorable, Alain Chamfort élégant et fidèle, Francis Cabrel, Laurent Voulzy et Alain Souchon, Jodie Foster tellement intelligente et si simple, Etienne Daho, et tous les autres ! Et les internationaux, aussi ! N’oublions pas les stars mondiales comme Germaine Jackson, Bonnie Tyler, Louise Tucker, Nancy Sinatra, Whitney Houston… tous tellement simples et sympa que cela laissait loin derrière les petits caprices des petites vedettes.
Gardez-vous encore des contacts avec certains artistes ?
Je n’ai pas gardé de réel contacts avec les artistes, non, nos chemins ont trop divergé, mais ça arrive, parfois, au hasard de rencontres diverses. Par exemple, nous nous sommes retrouvés avec Patrick Hernandez dans le TGV (il habite à quelques pas d’Avignon ; nous avions pris le même train au retour de Paris et il s’était trompé de siège). J’ai revu Cabrel et Dave à Paris au Fouquet’s lors d’un anniversaire, etc.… Comme dis la chanson « mais la vie sépare ceux qu’y s’aiment, tout doucement sans faire de bruit ».
Et avec les animateurs d’RTL Télévision ?
Vous les voulez en chansons ? Mais sur le papier on ne peut pas fredonner « Ma-Ma-Ma…Ma-Ma…Ma-Ma…Marylè-ène », « Michèle et Etzel sont deux noms qui vont très bien ensemble, très bien ensemble… » etc.etc… C’est drôle je me souviens plus agréablement des filles que des garçons ! Bien sûr on ne peut oublier Georges Lang (à prononcer avec l’accent Américain), André Torrent. Ah si, il y avait une jeune recrue, Thierry Guillaume, que je trouvais excellent et à qui je disais « Pourquoi ne partez-vous pas ailleurs ? » Et il est parti, faire son service militaire d’abord, et puis je l’ai revu sur une chaîne française, puis entendu sur RTL Radio, il avait une excellente voix et passait bien à l’écran. Dommage, on ne le voit plus.
Fin des années 80, vous avez quitté RTL, ou plutôt la chaîne a préféré se passer de vos services. Que s’est-il vraiment passé ?
Pour ce qui est de mon départ, ça n’a pas vraiment été un licenciement ; j’ai d’abord été mutée à RTL Paris, rue Bayard afin de m’occuper des relations publiques, du câble entre autres, puis revenant à Luxembourg j’ai négocié mon départ.
Ce licenciement est donc la raison de votre absence remarquée lors des 4O ans de la chaîne, en 1995 ?
Je ne sais pas. Pourquoi m’a t’on « oubliée » au 40ème anniversaire ? Mystère. Ce que je sais, c’est qu’un article du Républicain Lorrain se terminait par « ce qu’on retiendra de cette soirée est la regrettable absence de Valérie Sarn ». Ce qui était plutôt gentil.
En 2005, RTL TVI consacrait une émission aux 50 ans de la chaîne, et vous étiez cette fois-ci présente. Comment s’est passé le tournage avec l’équipe belge de TVI ?
Mieux que bien. Marylène, Muriel Jamaigne et leur techniciens ont été délicieux, gentils, attentionnés. Cela avait été une belle journée ; et pourtant Muriel s’est fait mordre par mon chien !
Aujourd’hui, RTL Télévision n’existe plus. La chaîne s’est divisée en plusieurs stations en Europe. Que pensez-vous de la croissance de RTL Group ?
Là aussi, je peux vous le faire en chanson : « Money, money, money… » par Abba ; « Money », les Pink Floyd, « Mets deux tunes dans l’bastringue » par Lucienne Delille, etc… Lorsque Jacques Navadic, Directeur de RTL Télévision me demandait dans son livre « RTL c’est vous » ce que je pensais de la télévision actuelle en général, je répondais déjà « je trouve qu’elle a perdu son œil » ; aujourd’hui, je crains qu’elle ne devienne carrément aveugle !
Vous habitez dans un petit village près d’Avignon. Vous profitez donc du soleil de la Provence. Le froid du Luxembourg ne vous manque pas ?
NON !!! Le froid ne me manque jamais, ah non alors ! Luxembourg est un très beau pays et sa capitale agréable, avec de très beaux parcs que je traversais souvent en admirant les écureuils, mais je suis tellement frileuse et amoureuse du soleil que même en regardant des paysages de neige à la télévision j’ai la chair de poule. Vous imaginez, vous, une personne extrêmement frileuse qui, sans transition, passe de Monaco à Luxembourg ? C’est de la folie. Ici, le Mistral n’est pas toujours chaud, mais il y a ce bleu du ciel presque perpétuel qui est ma drogue. Cet hiver, il y a eu trois petits flocons sur le Palais des Papes, c’était magnifique ; d’autant qu’ils ont eu la décence de fondre très vite…
Valérie Sarn sera très bientôt sur la toile informatique. Son site officiel www.sarn-peinture.com sera prochainement en ligne…
Propos recueillis par Fabrice Staal
> http://www.tuner.be/actu.asp?id=141007
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! BCE, le centre qui gère les émetteurs de RTL gèrerait également les archives ?? 
)
! et la pauvre Marylène qui n'arrivait pas à en placer une....
