scoreboard a écrit:
Carsten a écrit:
scoreboard a écrit:
à ma connaissance, la CLT voulait se démarquer de RTL "francisé" pour devenir la Radio Télévision Luxembourgeoise, et uniquement luxembourgeoise. Donc, aller puiser dans les auteurs compositeurs et interprètes du pays fut le début de la fin. lorsque le Grand Duché a commencé à envoyer une identité luxembourgeoise en 1991, RTL TVI et RTL+ (avec les autres chaînes du groupe en Europe) prenaient un envol qu'on lui connaît, tandis que RTL en Lorraine, l'audience s'essoufflait, la chaîne éprouvait des difficultés à se positionner face à la concurrence de plus en plus accrue des chaînes nationales belges et françaises (en local, sur Nancy il y avait les locales de FT3 et M6). Vers 1988/89, un besoin de renouveau se fait ressentir. Les responsables de la chaîne entreprennent de réorganiser les programmes, de démarrer un nouveau format et de mieux cibler les jeunes. Un conflit interne éclate alors entre l'ancienne et la nouvelle génération, qui ne parviennent pas à s'accorder sur les nouvelles formes de gestion de l'entreprise. C'est la fin d'une époque.
Très bonne analyse, Christian.
Tu en sais plus que moi. non Carsten, je me renseigne seulement. car l'idée d'avoir tué une chaîne aussi populaire que RTL Télévision, je ne l'ai toujours pas encaissé. même si la chaîne historique est devenue RTL9 et qu'elle est toujours sur les rails, elle n'existe plus dans le coeur des Lorrains, toute sa magie est partie
RTL-TVI est toujour diffusée biensur en Belgique mais l'enregistrement de la chaine est de nouveau etabli au Luxembourg depuis janvier 2006 ! peut-etre est ce l'augure d'une nouvelle participation luxembourgeoise ? pour information hors eurovision voyez plus bas ...
Le CSA hausse le ton face à RTL-TVI qui campe sur ses positions
V.S. et P.-F.L.
Mis en ligne le 06/01/2006
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RTL-TVI n'a plus d'autorisation dans notre pays. Le CSA voit rouge.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a décidé de lancer une procédure d'instruction en vue de vérifier si RTL-TVI et Club RTL d'une part, Plug TV d'autre part ne violaient pas le décret audiovisuel en vigueur en Communauté française et les obligations qui y sont liées (dont l'aide au cinéma et aux producteurs indépendants).
En cause, le fait que TVI ne dispose plus depuis le 1er janvier 2006 d'une «autorisation» délivrée par le CSA d'émettre en Communauté française suite au non-renouvellement par TVI de cette autorisation d'une durée de neuf ans et qui est arrivée à échéance au 31 décembre de l'année écoulée. On s'en souvient, en octobre dernier, le conseil d'administration de TVI SA, société de droit belge, avait décidé de conserver sa seule licence historique luxembourgeoise, octroyée par le gouvernement grand-ducal et qui court jusqu'en 2010, échappant du même coup au contrôle direct du CSA, organe de régulation du paysage audiovisuel francophone. Une décision de ne garder que la seule licence luxembourgeoise qui avait été justifiée du côté de l'avenue Ariane par la volonté de se conformer à la nouvelle directive européenne «Télévisions sans frontières», une directive qui précise que lorsqu'un éditeur de chaînes reçoit une autorisation de diffuser un service dans un pays membre, ce service peut être diffusé librement dans le reste de l'Europe.
La décision de TVI SA avait alors été fraîchement accueillie par le CSA et sa présidente Evelyne Lentzen, cette dernière parlant alors de «délocalisation». Car pour le CSA, TVI tombe bien sous le coup de l'article 2, paragraphe 7 du décret sur la radiodiffusion de 2003, qui précise que relève de la compétence de la Communauté française «l'éditeur de services dont les activités sont entièrement ou principalement tournées vers le public de la Communauté». «Au 1er janvier 2006, nous continuerons donc à contrôler RTL-TVI, chaîne qui se targue de faire de la proximité en Communauté française. Ce n'est pas parce que Bertelsmann a décidé d'installer juridiquement ses activités belges à Luxembourg que, subitement, RTL-TVI devient luxembourgeoise», avait alors déclaré Evelyne Lentzen à «La Libre».
Avec l'ouverture de ces procédures d'instruction, le bras de fer entre le CSA et la chaîne privée prend donc une tournure un peu plus musclée. D'autant que, comme le révélait «Le Soir» dans son édition de vendredi, RTL a également renoncé à l'autorisation belge pour Plug TV - qui court jusqu'en 2011 - ayant reçu une licence luxembourgeoise quelques jours avant la trêve des confiseurs.
Contacté, Philippe Delusinne, administrateur délégué de RTL-TVI, campe sur ses positions et parle de «non event» dans la démarche du CSA. «Nous défendons la thèse de l'historicité de notre licence luxembourgeoise et du fait que la directive européenne «Télévisions sans frontières» privilégie le principe du «pays d'origine», qui se définit au départ de deux critères. Primo, l'établissement du siège social du détenteur de la licence. Secundo, le lieu de décision des lignes éditoriales et des grilles de programmes. Dans les deux cas, c'est CLT-Ufa, basé au Luxembourg, qui décide», nous a-t-il expliqué, ajoutant que TVI avait déjà dépassé ses objectifs de production pour 2006.
Théoriquement, TVI SA risque une amende qui pourrait atteindre jusqu'à 5pc de son chiffre d'affaires.
© La Libre Belgique 2006
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RTL-TVI : huit motifs pour un départ
27 octobre 2005
Belga©
Début 2006, RTL-TVI émettra uniquement sous licence luxembourgeoise. La chaîne sera alors libérée de nombre de contraintes belgo-belges. Résumé de ce qui devrait changer… en théorie.
Quoi qu'en dise son patron, Philippe Delusinne, on se doute bien que ce n'est pas par seul amour de la mère patrie grand-ducale que TVI (RTL-TVI, Club RTL) a décidé d'émettre désormais sous pavillon luxembourgeois. Une fois la frontière franchie, plus d'obligations financières envers la Communauté française, de contraintes de programmation, d'injonctions du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sur la pub ! Le Grand-Duché, qui applique quasiment à la lettre la directive européenne Télévision sans frontières, est un havre bien plus accueillant que la très pointilleuse Communauté française.
Avec l'aide du cabinet d'avocats Koan, spécialisé dans le droit des médias, nous avons identifié huit bonnes raisons qui ont décidé TVI à opter pour la seule licence luxembourgeoise.
Elle pourra conserver l'intégralité de ses recettes. Le décret sur l'audiovisuel impose aux chaînes de verser un maximum de 2,2 % de leur chiffre d'affaires à la Communauté française en guise d'aide à la production, à la coproduction, etc. Si l'on prend en compte son chiffre d'affaires 2004, TVI devrait verser près de € 2,5 millions par an. Pareille obligation n'existe pas au Luxembourg. RTL Group (qui détient 66 % de TVI) est seulement contraint de diffuser - et donc de financer - des programmes en langue luxembourgeoise.
Elle bénéficiera d'une plus grande liberté quant au contenu des programmes. Le Commissariat des médias luxembourgeois ne devrait ainsi pas se formaliser de la diffusion, à 20 h 50, d'un film comme Basic Instinct. Contrairement au CSA…
Elle pourra insérer de la publicité dans les émissions pour enfants. La législation de la Communauté française interdit la publicité, les spots de télé-achat et d'autopromotion pendant les programmes pour enfants, quelle que soit leur durée. Alors qu'au Luxembourg, l'interdiction ne s'applique qu'aux programmes dont la durée est inférieure à 30 minutes.
Elle pourra diffuser de la publicité dans les journaux télévisés. Bannie chez nous, la pub est acceptée au Luxembourg dans les journaux télévisés dont la durée est supérieure à 30 minutes. Ce qui est le cas de la plupart des JT de RTL-TVI.
Belga©
Les annonceurs pourront financer des programmes courts sur ses antennes. Diffusées aux heures de forte audience, ces séquences «pratiques» sont parrainées par de grandes marques qui y apparaissent de manière bien visible. La technique est autorisée au Luxembourg, en France (Leroy Merlin est un adepte) et en Flandre (Blédina l'utilise sur VT4), mais pas en Communauté française.
Elle bénéficiera de règles plus souples en matière de parrainage. Chez nous, entre autres dispositions, un décret limite à 10 secondes la durée de présence à l'écran du parrain, qui ne doit de surcroît pas apparaître plus de six fois par heure.
Elle pourra «partager» ses écrans entre programmes et publicité. Cette technique, qui consiste à diviser physiquement l'écran du téléviseur, est autorisée en Grande-Bretagne, en Allemagne et au Luxembourg, mais interdite chez nous. Le 9 mars dernier, TVI s'est ainsi fait «remonter les bretelles» par le CSA pour avoir diffusé, pendant une émission de clips, un bandeau indiquant comment et à quel prix obtenir la sonnerie de GSM inspirée de la chanson.
Elle pourra diffuser des spots isolés de télé-achat. Interdits chez nous, ils sont parfois acceptés au Luxembourg, conformément, là aussi, à la directive européenne.
Reste à voir dans quelle mesure TVI profitera de ces opportunités. Pas question, affirme Philippe Delusinne, de couper les JT par de la pub ou de diffuser des films érotiques à 20 h. Selon lui, TVI continuera à honorer ses engagements, mais de façon volontaire. L'avenir dira jusqu'où l'autodiscipline permettra de résister aux sirènes des annonceurs.
Jean-François Sacré